Trottinettes électriques : Respect du code de la route et réglementation en France

1 500 euros. C’est la somme que peuvent coûter quelques secondes d’inattention ou une modification hasardeuse sur une trottinette électrique. En France, la réglementation ne se contente pas de simples recommandations : elle encadre, elle balise, elle sanctionne. Le port du casque, pour les adultes, reste une option, là où les enfants à vélo n’ont pas le choix. Les trottoirs ? Terrain interdit, sauf rare exception municipale. Quant aux trottinettes bridées à 25 km/h, elles sont soumises à des règles qui ne laissent que peu de place à l’improvisation.

Les contrôles se multiplient, les sanctions tombent : modification technique, absence d’assurance, circulation là où il ne faut pas… Les amendes s’accumulent et rappellent que chaque utilisateur doit garder un œil sur la conformité de son engin. À l’heure où la mobilité urbaine se réinvente, la vigilance ne se négocie pas.

Ce que dit la loi sur les trottinettes électriques en France

Depuis 2019, la trottinette électrique s’est vu attribuer une place bien spécifique dans le code de la route, sous l’intitulé EDPM (engins de déplacement personnel motorisés). Les différences avec les vélos ou scooters sont nettes : le législateur trace des frontières et pose des règles strictes. Objectif : encadrer l’usage, éviter les dérives et garantir une circulation harmonieuse, que vous soyez à Paris ou ailleurs.

Règles de circulation

Voici les principales règles à respecter pour circuler légalement :

  • Vitesse maximale autorisée : 25 km/h sur la chaussée et les pistes cyclables.
  • Circulation sur les trottoirs interdite, sauf si un arrêté municipal l’autorise explicitement.
  • Accès réservé aux voies vertes, pistes cyclables et routes limitées à 50 km/h en agglomération.

Impossible d’embarquer un passager, même un enfant : la réglementation l’interdit formellement. Les trottinettes électriques ne sont pas autorisées à quitter le périmètre urbain, sauf si une piste cyclable longe la route. Passé les limites de la ville, l’usage reste exceptionnel et très encadré.

Le code de la route ne plaisante pas non plus sur la technique : moteur bloqué à 25 km/h, avertisseur sonore, éclairage avant et arrière, dispositifs rétro-réfléchissants. Un oubli, une négligence : la sanction arrive vite, surtout la nuit ou en cas de visibilité réduite. Les règles sont strictes, et les amendes s’abattent sans états d’âme pour qui les ignore.

La France suit la cadence européenne tout en conservant ses spécificités. Les lois bougent, le marché aussi : la vigilance reste de mise.

Quels droits et obligations pour les utilisateurs au quotidien ?

Pour les usagers de trottinettes électriques, la mobilité urbaine rime avec rapidité, mais aussi avec contraintes réglementaires. Chacun est responsable : en cas d’incident, la gestion des dégâts dépend de l’assurance. Or, la plupart des garanties habitation ne couvrent pas forcément les engins de déplacement personnel motorisés. Un coup d’œil sur son contrat s’impose, et bien souvent, il vaut mieux opter pour une assurance trottinette électrique spécifique.

Impossible de faire l’impasse sur les règles de circulation. De 12 ans à l’âge adulte, il faut choisir la bonne voie : pistes cyclables ou chaussées autorisées, jamais les trottoirs, jamais les zones piétonnes sans indication spécifique. Même en ligne droite, même en descente, la vitesse maximale autorisée reste fixée à 25 km/h. Pour les enfants de moins de 12 ans, la trottinette électrique attendra : la loi l’interdit.

Voici les points à avoir en tête pour rouler sans risquer de sanction :

  • En ville : circulation uniquement sur pistes cyclables ou routes limitées à 50 km/h.
  • En dehors des agglomérations : usage strictement interdit, sauf présence d’une piste cyclable adaptée.
  • Jamais de passager : chaque trottinette est conçue pour une seule personne.

Signaler ses changements de direction, anticiper le comportement des autres usagers, rester attentif : tout cela fait partie du quotidien du pilote de trottinette électrique. Le moindre manquement, le moindre oubli d’assurance, et la sanction tombe. La loi s’impose, la responsabilité aussi.

Zoom sur les équipements et comportements à adopter pour rouler en règle

Rouler en trottinette électrique ne se limite pas à appuyer sur un bouton : la sécurité impose son lot d’équipements. Ce n’est pas une question d’apparat, mais bien de respect de la réglementation et de protection de chacun. En journée comme à la tombée de la nuit, la visibilité ne se discute pas : phare avant blanc ou jaune, feu arrière rouge, réflecteurs latéraux, accessoires réfléchissants. L’avertisseur sonore est obligatoire, même discret. Sans ces équipements, l’autorisation de circuler tombe à l’eau.

Listez les accessoires à ne pas oublier lors de chaque trajet :

  • Éclairage avant et arrière : indispensable pour être repéré à tout moment.
  • Réflecteurs latéraux : essentiels pour la visibilité sur les côtés, face aux automobilistes et cyclistes.
  • Des freins en bon état : vérifiez-les avant chaque départ, ils peuvent vous éviter bien des ennuis.
  • Avertisseur sonore : un outil simple qui peut éviter l’accident.

Le casque n’est pas imposé pour les adultes en ville, mais dès que la circulation devient dense ou la vitesse soutenue, il devient presque une évidence. Les enfants de moins de 12 ans, eux, n’ont pas le choix : le casque est obligatoire. Un accessoire souvent laissé de côté, pourtant il fait la différence lors d’une chute.

Au-delà des accessoires, l’attitude sur la route pèse lourd. Tenir le guidon à deux mains, rester concentré, anticiper les réactions alentours : chaque geste compte. Le code de la route ne s’arrête pas aux panneaux. Traversée sur passage protégé, priorité aux piétons, adaptation de la vitesse selon l’affluence urbaine : la sécurité se joue aussi dans ces réflexes quotidiens.

Scooter électrique garé près d

Sanctions et risques : ce que vous encourez en cas d’infraction

La réglementation sur les trottinettes électriques ne laisse rien au hasard. Le code de la route s’applique strictement aux engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), et chaque infraction entraine une sanction immédiate. Rouler sur un trottoir ? L’addition grimpe à 135 euros. À deux sur le même engin ? Prévoyez 35 euros. Rien n’est laissé à la discrétion de l’usager.

Débrider une trottinette électrique pour dépasser la vitesse maximale autorisée (25 km/h) n’est pas un simple écart : 1 500 euros d’amende, immobilisation, confiscation du véhicule. Les contrôles sont fréquents, et l’argument du retard ne convainc jamais les forces de l’ordre.

Voici ce que prévoit la loi en cas de manquement aux obligations :

  • Oublier un accessoire obligatoire (feux, avertisseur sonore) : chaque absence coûte 11 euros.
  • Ignorer les pistes cyclables : 35 euros, la route n’est pas un espace d’improvisation.
  • Téléphoner en roulant : 135 euros, la sanction est identique à celle appliquée aux automobilistes.

Sortir du cadre légal n’impacte pas que le portefeuille. En cas d’accident, l’assurance peut refuser toute indemnisation. Un contrat mal lu, une clause négligée, et l’usager se retrouve à devoir assumer seul les conséquences. La responsabilité civile n’a rien d’un détail administratif : c’est la dernière protection face aux imprévus de la route.

Circuler en trottinette électrique, c’est jongler entre liberté et discipline. À chacun de choisir son camp, en gardant à l’esprit que la voie publique ne tolère ni l’improvisation ni l’oubli. Un coup d’œil autour de soi, quelques vérifications, et la mobilité urbaine garde tout son sens, sans basculer du côté obscur de la sanction.