Un feu rouge. Deux Subaru, prêtes à bondir, stationnent côte à côte : l’une vrombit, l’autre fulmine, comme un fauve muselé, guettant le signal. Pour un œil distrait, la WRX et la STI semblent jumelles. Pourtant, chacune dissimule derrière sa carrosserie des teintes bien distinctes, et une personnalité qui ne demande qu’à exploser.
Certains réduisent la différence à une étiquette chromée sur la malle arrière. D’autres la ressentent dans chaque courbe avalée à la volée, chaque envolée mécanique. Entre école de la polyvalence et obsession de la performance, le duel WRX contre STI suscite des débats enflammés jusque chez les puristes Subaru.
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Plan de l'article
Subaru Impreza WRX et STI : deux icônes forgées par la route et la course
L’asphalte, les pistes, la poussière : la subaru impreza s’est offert une place de choix dans la légende automobile mondiale. Tout commence en 1992, à Gunma, au Japon. Subaru sort alors une berline compacte, profilée pour la famille, mais avec une âme déjà bien trempée. Avec la WRX – pour « World Rally eXperimental » – la marque dynamite les codes : moteur 4 cylindres 2,0 L, transmission intégrale, tempérament nerveux. D’emblée, la WRX s’impose comme une concurrente sérieuse face aux européennes, avec ses 152 chevaux en version standard et une consommation contenue entre 6,4 et 7,7 L/100 km.
La gamme s’élargit sans traîner. La subaru impreza wrx vise les amateurs de sensations brutes, adeptes des 4 ou 5 portes, boîte manuelle 5 vitesses ou CVT, et un tarif d’attaque fixé à 21 958 $ en 2020. Mais Subaru ne s’arrête pas là : la marque affine son arme pour la scène mondiale des rallyes. C’est ainsi qu’apparaît la subaru impreza wrx sti. Trois lettres magiques, gages de puissance déchaînée, de suspensions plus fermes, d’un moteur turbo jusqu’à 305 chevaux et d’une boîte manuelle à 6 rapports. Plus qu’une WRX sous stéroïdes, la STI devient le fer de lance de Subaru, propulsée par les exploits en championnat du monde et la renommée de Petter Solberg.
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La WRX et la STI, ce sont deux visions du plaisir automobile. L’une, plus docile, sait tout faire. L’autre, sans compromis, vise la décharge d’adrénaline et la victoire.
| Modèle | Moteur | Puissance | Transmission | Prix de base (2020) |
|---|---|---|---|---|
| Impreza | 4 cylindres 2,0 L | 152 ch | Manuelle 5 rapports / CVT | 21 958 $ |
| WRX | 4 cylindres 2,0 L turbo | 268 ch | Manuelle 6 rapports / CVT | 29 995 $ |
| WRX STI | 4 cylindres 2,5 L turbo | 305 ch | Manuelle 6 rapports | 37 995 $ |
- C’est à Gunma, au Japon, que Subaru assemble la famille impreza et ses déclinaisons sportives.
- La WRX naît de l’envie d’offrir une compacte nerveuse, accessible au plus grand nombre.
- La STI, elle, pousse le curseur de la sportivité : héritière directe des exploits en rallye, elle incarne l’ADN compétition de Subaru.
WRX ou STI : où se cache la vraie différence ?
La subaru WRX et la WRX STI partagent la même ossature, le même système de transmission intégrale et un moteur boxer qui chante à l’unisson. Mais dès que l’on gratte le vernis, chaque version affirme son caractère.
La WRX embarque un 4 cylindres à plat 2,0 L turbo délivrant 268 chevaux et 258 lb-pi de couple. Avec la possibilité de choisir entre une boîte manuelle à 6 vitesses ou une CVT, elle enchaîne les accélérations franches – 0 à 100 km/h en 5,9 secondes. Polyvalente, elle reste raisonnable côté carburant (7,9 L/100 km sur route), confortable même sur les chaussées capricieuses, et suffisamment docile pour un usage quotidien.
La STI, elle, ne s’encombre pas de compromis. Son moteur grimpe à 2,5 L turbo, crache 305 chevaux et 290 lb-pi de couple, pousse la berline à 100 km/h en 4,9 secondes. Suspension sport, direction aiguisée, différentiel central piloté (DCCD), freins Brembo, aileron massif : tout ici respire la course. Trois modes de conduite, sièges baquet Recaro en option, châssis affûté… la STI n’a qu’une obsession, la performance.
- WRX : équilibre, efficacité, parfaite pour tous les jours.
- STI : radicalité, précision, héritage compétition.
Entre les deux, il faut choisir un tempérament. Mais l’esprit Subaru reste : transmission intégrale, moteur boxer, pur plaisir de piloter.
Performances, équipements, sensations : duel sans concessions
Dès qu’on aligne les chiffres, la WRX et la STI jouent dans deux registres bien distincts. Sur la route, la WRX se montre rigoureuse : 268 ch, 0 à 100 km/h en 5,9 secondes, couple généreux dès les bas régimes, consommation maîtrisée entre 8,5 et 10,8 L/100 km. Sa boîte manuelle 6 rapports ou sa CVT lui offrent souplesse et adaptabilité.
Côté STI, le ton monte d’un cran : 305 ch, 0 à 100 en 4,9 secondes, pointe à 255 km/h. Freinage Brembo, suspension raffermie, direction chirurgicale, trois modes de conduite (Intelligent, Sport, Sport Sharp) : la mécanique s’inspire du rallye. La STI accepte d’être malmenée sur circuit, avec une pédale d’accélérateur ultra-sensible et un différentiel central piloté qui adapte en temps réel la répartition du couple.
- WRX : confort de roulage, polyvalence, équipements actuels (aides à la conduite, système audio, sièges chauffants).
- STI : sièges baquet Recaro, instrumentation dédiée, aileron géant, modes dynamiques, arsenal mécanique digne de la piste.
Sur le plan du budget, la WRX reste la plus abordable, moins gourmande à la pompe (environ 2587 $/an). La STI cible les passionnés, ceux qui assument un coût d’utilisation plus élevé (2851 $/an). Deux garanties identiques : 3 ans/60 000 km (mécanique 5 ans/100 000 km). La WRX vise les conducteurs sportifs du quotidien ; la STI s’adresse à ceux qui veulent vivre l’intensité du rallye, sans filtre.
WRX ou STI : pour quel profil, quelle route ?
La subaru WRX séduit ceux qui veulent une vraie berline sportive, capable d’affronter le quotidien. Son 2,0 L turbo développe 268 chevaux ; la transmission intégrale, la boîte manuelle 6 rapports ou CVT garantissent une expérience équilibrée, confortable et efficace sur la route, même sous la pluie. En ville, sur autoroute, pour les trajets longs ou courts, la WRX reste discrète, pratique, sans sacrifier le plaisir de conduite. Elle plaît au conducteur exigeant, dynamique, qui ne veut pas se compliquer la vie côté entretien. Même les familles trouvent leur compte, grâce à un coffre spacieux et cinq vraies places.
Quant à la WRX STI, elle s’adresse à ceux qui veulent vivre le rallye tous les jours. Le 2,5 L turbo, ses 305 chevaux, la direction affûtée, les freins Brembo et les sièges baquet Recaro la placent dans une autre dimension. Les mordus de pilotage, d’univers WRC, de réglages pointus y trouvent leur bonheur. Il faut, pour la dompter, un conducteur aguerri, prêt à exploiter les moindres ressources de la mécanique, sur route comme sur circuit.
- WRX : parfaite pour le conducteur sportif au quotidien, qui veut concilier dynamisme et vie de famille.
- STI : réservée aux passionnés purs et durs, adeptes de sorties circuit ou d’expériences rallye.
La Subaru Impreza WRX a même rejoint les rangs de la gendarmerie française : preuve de sa polyvalence et de ses aptitudes dynamiques. La STI, elle, s’inspire directement de l’univers de Petter Solberg et du championnat du monde des rallyes. Deux univers, deux façons de mordre l’asphalte… mais une mécanique japonaise qui fait battre le cœur plus vite, dès la première clé tournée. Qui saura résister à l’appel de la route ?
